Vous avez découvert votre haut potentiel. Vous sentiez bien qu’il y avait quelque chose qui vous titillait. Mais vous étiez loin d’imaginer que ça pouvait être ça.


Et maintenant, vous aimeriez bien vous réaligner. Mais vous ne savez pas comment.


Bien sûr vous avez des rêves, vous aspirez à un peu plus grand que la vie calée (bien que bancale) que vous vous êtes construite jusqu’ici.

Mais vous mettrez-vous en action ?


Vous avez vos enfants, dont vous vous occupez. Et votre boulot. 

Et votre vie de famille. Et tout le reste.


Vos rêves dans tout ça, il n’y a pas beaucoup de place pour eux. Est-ce que vous arriveriez à les réaliser maintenant que vous savez ?


C’est pas un peu tard pour tout ça ?


Et puis d’abord, vous n’êtes pas à la hauteur. Vous le savez. Vos proches ne vous croient pas quand vous leur dites, pourtant ce n’est pas faute de l’avoir répété.

Surtout que vous vous connaissez. Vous vous acharnez toujours à vouloir tout faire parfaitement. Au risque de frôler le burn-out, mais pas le choix.


C’est ça, ou la procrastination aiguë.


Amis haut potentiel, bonjour !


Vous avez le syndrome de l’imposteur bien chevillé au corps. Et vous faites avec.


Pourtant, en vrai, au fond de vous, vous savez que si, si, vous êtes bien à la hauteur. Car vous avez observé. Tout autour de vous. Depuis longtemps maintenant. Et dans plein de situations différentes. Les autres ne font pas mieux que vous, et pourtant eux, ils réussissent. Ok, au début ça vous a un peu surpris.


Vous êtes tombé de haut quand vous vous êtes aperçu qu’un tel avait ce poste alors que vous en saviez plus que lui sur le sujet. Ou qu’un autre était bien sur le devant de la scène malgré un niveau de compétences inférieur au vôtre.

Votre voisin quant à lui s‘éclate dans ce qu’il fait. Pourtant il a commencé tard. Mais il a les compétences lui. Vous, vous ne les avez pas. C’est ce que vous dites. Assez fort du moins pour vous en convaincre.


Vous vous êtes rendu compte que les choses avançaient bien pour les autres.

Et vous savez qu’ils n’ont pas besoin d’être parfaits pour être reconnus et gagner en crédibilité. Et vous l’acceptez.


Car les résultats de l’entreprise dans laquelle vous travaillez sont au rendez-vous. Et que finalement, les différents projets que vous observez dans votre entourage, avancent bon train. Même si c’est loin d’être parfait.


Pourtant, y a rien à faire, quand il s’agit de vous, vous n’arrivez pas à vous mettre en avant. Vous n’arrivez pas à dire que vous savez faire. Que vous pouvez faire. Vous avez la sensation de ne jamais être à la hauteur. Peur d’être surpris aussi dans votre incompétence. 


Alors de là à réaliser vos rêves, franchement, c’est une vaste blague.


Ce syndrome, les amis, vous le connaissez bien, c’est le syndrome de l’imposteur.

Or, selon moi, c’est ni plus ni moins qu’une erreur de focus.


1 - Focus erroné.


Je vous explique.

Ceux qui réussissent prennent un chemin tout simple (j’ai pas dit facile, mais simple). Qui se décompose en étapes.


Ils avancent pas à pas. Et tous les jours, ils font ce qu’ils savent faire et apprennent  à résoudre ce qu’ils ne savent pas encore faire.


Soit en essayant, soit en se formant.


C’est tout.


Et à bien y regarder, c’est vraiment pas sorcier.


Ils sont concentrés sur les petites étapes à parcourir pour atteindre un but final. Ils regardent ce qu’il y a juste devant eux et composent avec cela.

Avec ce focus, et en extrapolant un peu, vous vous apercevez donc que monter un projet dans un domaine d’expertise est à la portée de quiconque. Il suffit d’être un tant soit peu motivé et se borner à passer les étapes une à une.

I

l faudra plus ou moins de temps certes, mais le chemin, lui, peut être parcouru pas à pas.



2 - Alors pourquoi pour vous c’est différent ?


Parce que vous, en tant que haut potentiel, tout va vite dans votre tête. Très vite. Voire même dans ce cas, trop vite. Les réflexions, les idées…


Et donc, d’un coup, au lieu de regarder toutes les étapes qui vous mènent à un résultat souhaité, vous êtes tout entier focalisé sur ce résultat.


L’image que vous en avez est tellement nette et précise qu’elle vous apparait très lointaine. Ce projet achevé dans le moindre détail vous apparaît inatteignable.


Vous avez le même sentiment que si on vous demandait instantanément - alors que vous êtes tranquillement en train de prendre un petit café au pied du mont Ventoux - de grimper au sommet. D’une traite et sans pause. Sans même avoir eu le temps de réfléchir.


Pourtant vous savez bien qu’avec une bonne préparation, le bon équipement et les bons conseils vous y arriveriez.


Mais là, vous ne voyez que le sommet. Vous ne voyez même plus le chemin. Donc c’est impossible. Pas fait pour vous. Pour d’autres peut-être mais pas pour vous. Non non. Et comme vous n’êtes pas un imposteur, vous ne vous lancerez pas. Pas la peine d’insister.


Quand vous aurez quitté votre petit café, que le sujet sera clos et que vous pourrez prendre du recul, vous vous rendrez bien compte qu’en vrai vous auriez pu y arriver au sommet. Il aurait fallu simplement déterminer les étapes importantes à mettre en place pour y arriver.


* Vous renseigner. * Acheter l’équipement nécessaire. * Etudier la carte. * Engager quelqu’un qui vous accompagne. * Vous mettre en route. * Tout ça tout ça.


Mais alors pourquoi vous êtes-vous senti en porte-à-faux ? Pourquoi avez-vous rué dans les brancards en assumant clairement que cela n’était pas à votre portée ?


Un peu comme aujourd’hui, quand vous vous convainquez que vous ne pouvez pas vous réaligner ? Faire éclore les rêves enfouis, malgré la découverte de votre haut potentiel ?


3 - Quand on regarde le sommet et qu’on en oublie de voir le chemin…


Avant d’aller plus loin, laissez-moi vous poser une question ?


Est-ce que quand vous étiez petit, vous sautiez parfois des étapes ?

Quand on vous demandait de résoudre un problème de math par exemple, est-ce que vous trouviez la solution en étant incapable parfois d’expliquer le chemin qui vous y avait amené. Oui ?


Cela est assez fréquent chez les jeunes zèbres.


Et cela vous importait peu - on est d’accord ? - de savoir quel chemin vous aviez emprunté… puisque vous l’aviez la solution !


Or, cette façon de passer au résultat directement était certes confortable quand ce dernier ne vous effrayait pas. Et qu’il n’y avait pas beaucoup d’enjeux.


Mais aujourd’hui, ce n’est pas la même limonade.


Car les projets qui vous tiennent à cœur à présent, et bien, ils ne sont plus aussi faciles que les résolutions de problèmes de CM1.


Ils peuvent être ultra-enthousiasmants, mais si vous ne savez pas quel chemin prendre et que vous sentez qu’il faudra passer par des domaines d’incompétences, cela peut être un frein terrible.

Les étapes pour y parvenir ne sont plus intuitives. Il va falloir travailler, se frotter à des échecs potentiels et peu à peu gagner en compétences.  Et ça, c’est nouveau pour vous. Cela vous force à sortir de votre zone de confort.


Laissez-moi illustrer ceci par une image …


Imaginez que vous êtes devant un précipice. Vous êtes là, d’un côté, avec vos compétences actuelles, dont vous avez parfaitement conscience.


Et de l’autre côté de ce fameux précipice, vous voyez le résultat du projet que vous voulez réaliser.

Il est beau, inspirant, mais malheureusement réalisable qu’au prix de certaines compétences que vous n’avez pas encore.


Et vous regardez longuement le précipice entre votre projet rêvé et vous. Et vous vous persuadez que vous ne réussirez pas à le traverser.

Vous êtes focalisé sur vos compétences d’aujourd’hui.

Et à propos de celles qui vous manquent : soit vous les possédez mais vous n’en avez pas encore conscience. Soit en effet vous ne les possédez pas encore tout simplement.


Mais quand vous vous trouvez dans cette position, avec ce sentiment d’impuissance et ce syndrome de l’imposteur qui vous tétanise, eh bien, vous oubliez une chose fondamentale !


4 - L’élément qu’oublient la plupart des haut potentiels !


Ce que vous oubliez dans l’histoire, c’est qu’à vos pieds, il y a un pont.

Qui demande à être : 

1) construit et

2) emprunté.


C’est même la seule voie d’accès à l’autre rive.


Et ce pont est la clé essentielle pour mettre à terre votre syndrome de l’imposteur.


Tant que vous croyez que vous pouvez sauter directement au résultat, vous ne ferez rien. Et vous resterez campé sur vos positions à clamer à tue-tête que vous n’êtes pas capable de réaliser vos rêves.


Mais si vous commencez à faire un pas sur ce pont, peu importe le temps qu’il vous faudra pour le traverser, vous êtes en route.


Le plus long des chemins commencent par un petit pas.


5 - Comment construire ce pont ?


Je vais vous le dire et surtout revenir sur comment moi-même je l’ai appris.


J’ai eu une chance inouïe dans ma vie. Mon père m’a toujours expliqué que tout le monde savait tout faire. Si si, tout. Et que la véritable variable qui entrait en jeu c’était le temps.


Qu’est-ce qu’il entendait par là ?


Il m’a expliqué que ce n’est pas parce que je ne sais pas faire quelque chose que je ne peux pas apprendre à le faire.


Mon père travaillait dans des décors de théâtre, de pubs (pour ceux du siècle passé, la marmotte qui mettait le chocolat dans le papier, ça vous parle ? 🙂  et j’en passe…

Et à chaque fois qu’on lui proposait un nouveau projet il acceptait. Même quand il ne savait pas faire.


Et après c’était qu’une question de boulot. Car il bossait dur. Voire très très dur.

En fonction des compétences qu’il devait acquérir pour réaliser le travail à fournir.


Mais il a appris. Toute sa vie. Et il a transmis aux autres, à ses équipes, aux collaborateurs, et plus largement à toute personne qui avait envie d’apprendre.

A ses filles aussi.


Il m’a donc appris à remplacer le « non, je sais pas faire » par le « je ne sais pas faire pour l’instant, mais je vais apprendre ».


Et au jour d’aujourd’hui, c’est bien l’outil le plus puissant que je connaisse pour ne pas me laisser abattre par le syndrome de l’imposteur.


En gros, cela signifie que si vous vous sentez imposteur aujourd’hui, vous ne le serez pas demain. Car ce n’est pas une fatalité. Et vous pouvez trouver les clés qui vous manquent.


Quotidiennement, je me rends compte que je ne sais pas faire certaines choses. Et c’est un fait. Je l’accepte.


Mais croire que je n’y arriverai jamais et ne pas me mettre en mouvement, ce n’est plus un fait, c’est une peur.

Et pour le coup, c’est ça qu’il faut faire sauter en éclat.


Pour reprendre Aline de The Bboost (une podcasteuse très très inspirante pour toutes celles qui veulent monter un business) la peur est un indicateur qu’il faut vous mettre en mouvement et que vous êtes devant un domaine d’incompétences.

Mais libre à vous de le dépasser et d’élargir votre zone de confort.

A votre rythme, selon le chemin que vous décidez de prendre.


Le vrai message d’espoir là-dedans, c’est que le syndrome de l’imposteur, ce n’est plus un blocage, mais juste un voyant qui s’éclaire pour vous faire prendre conscience qu’un nouveau chemin est à emprunter.


6 - Changez de paradigme


Donc, reprenons : 


Arrêtez de vous dire que vous ne savez pas faire. 

Et posez-vous plutôt la question suivante : « combien de temps cela va me prendre pour savoir faire ?».

Puis fixez vos objectifs en fonction de votre réponse. Tracez votre chemin. Et faites le premier pas.


Devenir pianiste virtuose si vous avez plus de 60 ans et une sensibilité à la musique aussi grande quel celle d’une grenouille, le jeu n’en vaudra peut-être pas la chandelle, car il vous faudra des milliers d’heures.

Mais pour les projets qui vous tiennent à cœur, si vous les décomposez et que vous estimez le nombre d’heures qu’il vous faudra pour acquérir les compétences nécessaires, les unes après les autres, et bien vous serez surpris !

Le chemin sera certainement moins long que ce que vous imaginez. Et surtout vous irez peut-être bien plus loin que ce que vous aviez pensé.


7 - Mode d’emploi pour faire taire ce syndrome de l’imposteur


Voici les grandes étapes à retenir par coeur pour ne plus vous faire avoir : 

a) Identification


Identifiez le fait que quand vous avez l’impression que vous n’êtes pas à la hauteur, c’est parce que vous n’avez pas décomposé le processus en étapes simples.

Vous avez mentalement sauté directement au résultat final, qui vous parait tellement parfait et lointain qu’il en devient inatteignable.


Ex :  -> Imaginez-vous devant une pièce montée sublime avec le sentiment d’être bien incapable de réaliser une si belle chose.


b) Décomposition


Décomposez le processus en « plages de temps ».

Chacune des plages sera dédiée à des actions bien précises à mettre en place et à des compétences que vous ne maîtrisez pas encore.

Et qu’il va falloir acquérir. Une à la fois. Et pas toute d’un coup.


-> Téléchargez toutes les étapes et les recettes des différents éléments de la pièce montée pour avoir une idée précise du chemin à parcourir. 


c) Sélection des ressources


Trouvez les ressources qui vont vous permettre d’avancer vers votre but. En le décomposant encore plus en détails.

Est-ce que ce sont des ressources en ligne ?

Des formations ?

Des personnes que vous pouvez solliciter pour vous aider ?


Parfois, il vous faudra peut-être juste vous entraîner encore et encore en essayant différentes techniques pour parvenir à faire ce que vous voulez réaliser.


->Vous pouvez chercher des tutos qui vous expliquent les gestes à accomplir pour monter votre gâteau. Ou offrir un café au pâtissier de votre quartier pour qu’il vous enseigne une technique bien particulière.


d) Passage à l'action.


Passez à l’action ! 

Le plus important quand vous avez accompli toutes ces étapes c’est de passer à l’action.

Sortez de votre tête, faites taire votre mental, et empruntez le seul chemin valable vers votre objectif. Avec entrain et enthousiasme.

Tout ce que vous allez mettre en place va vous rapprocher de votre but mais surtout augmenter votre confiance en vos capacités.


Un peu comme le sport. Quand vous n’en faites plus depuis très longtemps, chaque effort vous coûte. Vous avez l’impression de déplacer une montagne. Mais si vous progressez et que vous êtes régulier, vous savez que cela va redevenir un petit plaisir. Puis un graaaand plaisir. Et vous irez peut-être plus loin que vous ne le vouliez initialement.



Pour résumer, la seule méthode que je préconise pour vaincre le syndrome de l’imposteur, c’est de décomposer le chemin vers vos but qui vous effraie.

Puis d’avancer d’un premier pas.

Puis d’un autre.

En mode Kaizen.

Et d’être dans l’action.

Irrémédiablement.



Voici donc les clés que voulais vous partager pour que vous aussi vous puissiez faire taire votre syndrome de l’imposteur. Et surtout l’empêcher de nuire à vos rêves.

Car tant qu’il vous tétanise et vous immobilise vous ne pourrez rien faire de bon pour vous.


Quand vous appliquerez ces conseils, vous allez à nouveau pouvoir avancer. Rebooster votre estime de vous. Et donner un super chouette exemple à votre enfant qui va comprendre que c’est en faisant qu’on dépasse ses peurs. Et qu’on apprend aussi toute sa vie ! 


Vous pourrez échanger avec lui sur les différents chemins que vous avez empruntés. Un peu comme mon père l’a fait avec moi ! Et quelle joie après coup de vous rendre compte que vous avez fini par réaliser un projet qui vous tenait tant à cœur.

Et de vous retourner sur le chemin parcouru en capitalisant sur tout ce que vous avez appris !


Bien entendu si vous souhaitez creuser encore plus cette thématique, vous pouvez venir me poser des questions sur hello@la-zebrerie.fr


Je vous invite également à découvrir le super travail de Vesselina Malhomme - de Ose Zébrer -  qui a écrit trois articles intéressants sur ce sujet. Vous les trouverez sur son site : Moi et Heureuse (Elle y partage des pépites avec sa bonne humeur légendaire !)


Dans celui que je vous conseille particulièrement, vous découvrirez 7 autres causes du syndrome de l’imposteur, avec en détail :

1 – le fait d’être auto-didacte.

2 – le fait d’être multipotentiel.

3 – Le fait d’avoir une faible estime de soi.

4 – Le fait d’avoir un cerveau surpuissant.

5 – Le fait d’oublier son corps.

6 – Le fait d’être hypersensible.

7 – Le fait d’avoir un chemin de vie en dents de scie.

Les autres, vous pourrez les trouver ici. Et ici.


Pour ceux qui sont plus audio et vidéo (du genre à vouloir avancer tout en faisant le linge ou en conduisant), vous pouvez l’écouter ici.


Pour vous permettre de mettre en action les conseils que j’ai distillés ici, cliquez ici pour recevoir le pdf récapitulatif. 

 

Vous pouvez le glisser dans votre sac, le laisser sur votre table de nuit, ou l’afficher près du miroir de votre salle de bain.

L’idée, c’est de vous en imprégner suffisamment pour savoir que faire le jour où vous entendez cette petite voie dans votre tête qui vous convainc que …. « non, tu n’es pas à la hauteur…. ».


Vous pouvez le partager également ou faire suivre cet article à votre voisine qui s’auto-sabote depuis trop longtemps, votre sœur qui se complaît dans un travail tout sauf épanouissant ou votre amie qui se démène avec son haut potentiel.


Bien sûr, je serai plus qu’heureuse de lire vos commentaires.

Et savoir ce que vous pensez de cette méthode.


A très bientôt sur le chemin 


Perrine

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