« Problème de comportement » chez l’adulte : quand le haut potentiel explique (presque) tout.

Vous êtes là.


Assis à votre bureau, un café à moitié froid à côté de vous.

L'écran de l'ordinateur vous nargue.


Vous ressentez ce tourbillon intérieur, cette tornade d'idées et d'émotions. Vous vous êtes promis de terminer cette tâche aujourd'hui. Mais encore une fois, vous voilà en proie à la procrastination.


Ce matin, à la réunion de service, on vous a reproché votre manque de communication. Mais comment le pourriez-vous ? Parler de tout ce chaos intérieur !

Ça reviendrait à ouvrir une boîte de Pandore. Alors, vous vous taisez. Vous enfouissez.


Perfectionniste, ont-ils rajouté.

Décidément c’était votre fête aujourd’hui.

Comme si vous aviez le choix.

Cette exigence, vous l'appliquez autant à vous-même qu'aux autres. Chaque détail, chaque pixel qui déborde est une aiguille dans votre esprit. Et ce doute constant. Il est là, niché, insistant. Le moindre échec est un séisme intérieur.


Et s’ils avaient pu, ils aurait enchaîné :


Hypersensible ? Vous êtes comme une éponge.

Absorbant chaque émotion, chaque sensation. Les bruits, les lumières, les ondes négatives des personnes autour. Tout vous submerge.


Impatient ? Bien sûr que vous l'êtes. Votre cerveau va à mille à l'heure. Comme une Ferrari coincée dans les embouteillages de la ville.


Et cette hyperactivité mentale... Un carrousel sans fin.

Des pensées qui fusent, se percutent, s'évanouissent, reviennent.

Un feu d'artifice ininterrompu. Trop bruyant. Trop lumineux.

Tout capote. Tout tourne en rond.

Chaque jour amène son équilibre précaire.


... Et vous êtes au bord du précipice.


Ce qui vous agace le plus ?

C’est de ne pas trouver de réponse à cette questions qui vous taraude :

« Bazar de bazar, comment ils font les autres ? »


1. Comprendre le haut potentiel : un cerveau en surchauffe ?

Oui, comment font-ils ?

Et pourquoi, vous, vous n’y arrivez pas ?


Parce que vous êtes haut potentiel. 

Et un haut potentiel que vous n’avez pas apprivoisé, et bien ça peut donner tout ça.


"Ok Perrine. Mais comment on peut l'apprivoiser ce haut potentiel ?"


Rassurez-vous, je vais vous donner des outils. 

Mais avant, il faut accepter une chose.

 

Comprendre le haut potentiel adulte, c'est un peu comme déchiffrer une carte sans légende. C'est se plonger dans les méandres d'un cerveau en constante ébullition.


Heureusement, on a quelques clés de déchiffrage à  vous offrir.


Reprenons les bases. 


Qu'est-ce que le haut potentiel ?

La façon simpliste de l'expliquer ? 

Vous voyez une autoroute ? 

La plupart y roule à 130 km/h, parfois 150.

Vous ?

Vous, vous êtes en mode turbo, poussé à 180, parfois plus.


Mais attention ! En vrai, ce n'est pas si simple.

Vous ne souffrez pas réellement d'"intelligence rapide".

Votre problème ? C'est une intensité. Une profondeur. Une complexité.

Comme si votre cerveau était câblé différemment, chaque connexion étant plus rapide, plus dense, plus aiguisée.

Il y a aussi un foisonnement d'idées, une capacité à voir les choses sous mille angles différents.


Donc oui, le haut potentiel, ce n'est pas qu'une vitesse de frappe. C'est tout l'ensemble qui sous-tend cette vitesse qui est mis en cause. 

C'est un deux-en-un. Une bénédiction et une malédiction

Laissez-moi vous expliquer.


b) Pourquoi cette suractivité cérébrale ?


A y regarder de plus près, votre « pensée rapide » ressemble plutôt à une cascade d'informations, d'analyses et de questionnements.

Chacune de vos sensations, chacune de vos émotions, chacune de vos expériences est amplifiée. Multipliée.


C'est comme si quelqu'un avait poussé le curseur de votre volume neuronal à son maximum.


Pourquoi ?


Les neurosciences apportent quelques éclairages.

Le Haut Potentiel intellectuel a bien un fondement biologique.

  • Le corps calleux est plus dense en fibres nerveuses.
  • La myéline qui gaine les neurones est plus épaisse.
  • Et le tissu glial est de meilleure qualité.
  • Vous voulez un article écrit à ce sujet ? C’est ici.

Mais ces spécificités neurologiques n’expliquent pas tout. Sinon, tous les hauts potentiels seraient malheureux ou auraient des difficultés. Or ce n’est pas le cas.


Qu’est-ce qui fait pencher la bascule alors ?

C’est simple.


Derrière tout ceci, il y a aussi votre expérience, votre vécu.


Et vous avez été livré avec votre sensibilité, qui pour certains est bien à fleur de peau.

Donc si vous voulez comprendre votre haut potentiel, vous devez prendre en compte cette constellation d'éléments :

  • vos connexions cérébrales différentes,
  • votre sensibilité forte à votre environnement,
  • et surtout votre histoire personnelle unique.

Alors, quand vous ressentez cette surcharge, cette saturation d'émotions et de pensées, rappelez-vous : c'est le fruit d'une alchimie complexe, à la fois neurologique et personnelle.

Un patrimoine à chérir…

mais aussi à apprivoiser.



2. Vos comportements problématiques atypiques liés au haut potentiel


Dans le détail, ça donne quoi ?

Voici un aperçu des comportements qui peuvent poser problème et qui peuvent être rattachés à votre haut potentiel.


Vous êtes hypersensible

Les émotions pour vous, ce ne sont pas de simples réactions, ce sont des … expériences ! Vous percevez les nuances là où d'autres voient des généralités, faisant de vous un être profondément empathique, touché par la beauté, mais aussi les douleurs du monde…

Difficile de vous y retrouver, n’est-ce pas ? 


Vous êtes perfectionniste

Chaque détail compte, chaque imperfection est une épine.

Vous passez votre temps à les scruter. A les analyser.

Jamais satisfait, toujours en quête de mieux. D’excellence.

Ce n'est pas une obsession. C'est une manière d'être.

Vous visez toujours plus haut, au risque parfois de vous perdre dans vos propres exigences.


Vous êtes impatient

Avec un esprit qui fonctionne à tout allure, attendre devient un calvaire.

Vous avez déjà parcouru mille scénarios dans votre tête avant que les autres n'aient terminé leur phrase.

Votre rapidité de pensée, vous en êtes fier. Mais si vous pouviez vous passer des sentiments de décalage, des frustrations et des incompréhensions avec votre entourage, vous signeriez tout de suite. Là. Sur le champ.

Les autres ne peuvent pas suivre votre cadence.

Quant au monde ? Bien trop leeeeeeent à votre goût.

Pas compliqué ! Prenons l’écologie par exemple : On parle d’effondrement climatique aujourd’hui. Ça fait 20 ans que vous avez tout compris. Et assisté. Impuissant. 

Bref, vous souffrez d’impatience chronique.

Attendre n’est vraiment pas dans votre nature.


Vous doutez constamment

À l'extérieur, vous rayonnez, vous excellez même. Mais en vous, des voix murmurent.

C'est le paradoxe du haut potentiel. « Briller en public, douter en silence. »

Malgré vos compétences, malgré vos succès, cette petite voix insidieuse vous rappelle sans cesse votre plus grande peur : "Qui suis-je pour affirmer cela ? Et si les autres décelaient mon imposture ?"

Vous remettez constamment en question vos capacités, en dépit de toutes les preuves du contraire. Et c’est là que ça coince. Car les autres, eux, il en ont ras-le-bol de votre « fausse modestie ».


Vous souffrez de solitude

Les interactions sociales peuvent ressembler à un terrain miné.

Parfois, l'écart entre vos réflexions et celles des autres est trop grand.

Vous vous retirez, cherchant refuge dans votre bulle. Votre sanctuaire. Loin des jugements, loin des déceptions. Pour autant, vous n’êtes pas grand fan de votre solitude. Alors vous y retournez. Mais c’est toujours le même résultat. Tel un papillon de nuit, attiré inlassablement par la lueur d'une flamme…


Vous avez besoin aussi d’intensité

La tiédeur, beurk ! Le banal vous fuyez. L'ordinaire ne vous suffit pas.

Vous cherchez les sensations fortes, les défis, l’inconnu, le grand frisson.

Un saut dans le vide. Une soif d’abolu.

Chaque expérience doit être vécue pleinement, chaque émotion savourée jusqu'à la dernière goutte. Mais cette quête peut aussi vous mener à des situations risquées, des défis toujours plus grands.

Et les autres qui ne sont pas emballés ! Argghhh que ça vous agace.


Vous avez une hyperactivité mentale

Votre esprit partage cela avec l’univers, qu’il est sans limite.

Un kaléidoscope en perpétuelle rotation.

Idées, concepts, scénarios défilent sans fin.

Une source inépuisable d'inspiration.

Mais cette hyperactivité peut aussi être épuisante, vous empêchant de vous poser, de trouver le repos, le silence. Même en pleine campagne, loin de tout,  il y a trop de bruits. Dans votre tête.


Vos réactions émotionnelles sont intenses

Votre vie émotionnelle est une véritable montagne russe.

Vous pouvez passer des pics de joie aux tréfonds de la tristesse en un battement de cil.

Ces oscillations, que vous connaissez si bien sont toujours déroutantes. Pour votre entourage.

Parfois, ils essayent de suivre. 

Mais vous les plantez sur le chemin. Même quand vous ne le voulez pas.


Vous analysez excessivement

Là où d'autres se cantonnent aux faits...

Vous, vous vous perdez dans les suppositions.

Vous cherchez des significations profondes, des nuances, des sous-entendus. Vous creusez chaque recoin de chaque situation.

Et cette quête peut vous détourner de l'ici et maintenant et vous faire faire fausse route…

Faut pas s’étonner qu’après, les relations soient un peu distantes quand même.

Imaginez-vous en train d’examiner chaque pétale d’une fleur quand les autres vous proposaient juste d’en sentir le parfum…


Vous évitez soigneusement les conflits

La confrontation ? Vous la fuyez comme la peste.

Vous êtes un pacifiste dans l'âme, cherchant l'harmonie, la compréhension mutuelle.

Même quand la tempête gronde.

Et ce n’est pas si simple. Car, en vrai, chaque tempête évitée est une tension enfouie.

Et le pire, c’est que cette aversion pour les confrontations peut vous conduire à des compromis, à des silences, là où vous pourriez vraiment faire bouger les lignes. Si vous ouvriez la bouche.


Vous avez des difficultés extrêmes à fixer des limites

Votre générosité, votre empathie, vous poussent à donner, encore et encore.

Jusqu'à l'épuisement.

C’est bête, mais c’est comme ça. Vous ne savez pas quand vous arrêter.

Prendre du recul ? Vous savez pas faire.

Et donc, sans surprise, votre bien-être passe après celui des autres.

Pourquoi ? Vous n’en avez pas la moindre idée.

Le plus douloureux ? Quand vous êtes à plat. Et que les autres ne vous rendent pas ce que vous leur avez offert…


Vous avez la sensation d’un manque

Malgré les victoires, les succès, il y a ce vide.

Ce sentiment qu'il manque toujours quelque chose. 

L’incomplétude.


Et vous avez beau chercher. Vous ne savez pas ce que c’est.

Et puis, comme ça ne manque pas aux autres, vous ne comprenez pas.

« Qui sait se satisfaire est riche ».

Oui.  Oui, vous le savez. 

On vous l’a assez répété.

Mais vous, vous ne cherchez pas plus…

Vous cherchez plutôt comme à enlever un voile.

Pour laisser briller une lumière nouvelle. Qui viendrait tout illuminer.

Mais pour l’instant elle est HS…


Vous avez une tendance à la mélancolie

L'infini.

Les étoiles.

La condition humaine.

Votre esprit plonge dans des abîmes de réflexion. Des moments de contemplation profonde, parfois teintés d'une mélancolie douce-amère.

Vous avez cette capacité unique à voir la profondeur de la vie. Dans sa beauté. Mais pas que. Car non, rien n’est vraiment léger pour vous. Même quand tout va bien.

Un coucher de soleil ? Oui, oui, ça vous ravit. Littéralement.

Mais plus souvent, vous plongez dans les profondeurs de la mélancolie.

Surtout vu l’état du monde d’aujourd’hui…

En vrai, avec son lot de complexité, de profondeur, votre haut potentiel est votre plus grande force mais aussi votre plus grand défi.

Cadeau ou fardeau ?


Ça dépend.

Ça dépend de l’impact que cela a sur votre vie quotidienne. Et ça dépend aussi du fait qu’il peut perturber vos relations avec les autres.


3. Comment votre haut potentiel impacte-t-il votre vie quotidienne aujourd’hui ?


L’impact au travail 


Vous donnez tout, chaque jour.

Pourtant, les regards étranges, les chuchotements se font sentir.

 

Votre profondeur de pensée, votre vitesse d'analyse détonnent.

Malentendus, frustrations.


Vous les collectionnez, ces journées où vous avez l'impression d'être sur une autre longueur d'onde que vos collègues.

Ce décalage qui se crée… vous le sentez, et eux aussi, ils le ressentent.


Vos collègues se sentent dépassés voire même intimidés par votre rapidité d’analyse. Certains vous jalousent aussi secrètement. Ils peuvent penser que vous les jugez ou que vous êtes arrogant même si ce n’est pas votre intention.

Mais vous vous souvenez ? C’est à cause de cette impression de « fausse modestie » que vous vous trimballez partout.

Bref, c’est le combo gagnant pour des relations chaotiques. 


L’impact dans vos relations amicales ou amoureuse

Votre cœur bat plus fort, vos émotions débordent.

Chaque mot, chaque geste, tout prend une dimension exacerbée.

Vous vivez tout à 1000%, ce qui peut parfois être incompris, perçu comme une intensité déroutante.


Ce besoin de vivre fort, de ressentir profondément peut créer des tensions, de la réserve, de la méfiance.

Et puis quand c’est trop c’est trop.

 

Vos proches peuvent se sentir submergés par l'intensité de vos émotions... .

... ou confus face à vos changements d'humeur.

Ils peuvent avoir du mal à suivre votre rythme ou à comprendre la profondeur de vos sentiments.


L’impact sur votre rôle de parent

Votre engagement envers vos enfants est passionné.

Votre désir de les guider vers l'excellence indéniable.

Vous vous investissez à 1000%.

Cherchant à fournir un environnement enrichissant, à stimuler leur curiosité et à les soutenir dans leur développement.


Mais tout comme une épine dans le pied... votre aspiration à l'excellence fait mal ! Suffisamment pour vous faire boiter... Car elle est pleine d’écueils.

Déjà, vous leur fixez des attentes élevées. sous prétexte de comprendre leur potentiel. Mais ces attentes leur semblent démesurées. Et bam, cela crée des pressions et des frustrations.

Ensuite, vous rêvez de partager vos passions et vos connaissances. Mais souvent trop, trop vite. Vos enfants souffrent de surstimulation et se sentent alors submergés.

Alors ?

Comment trouver l’équilibre entre votre désir de les aider à s'épanouir et leur besoin de découvrir le monde à leur propre rythme.

Et comment intégrer le fait que l'intensité émotionnelle que vous ressentez peut influencer vos interactions parent-enfant, parfois de manière complexe ?

Oui, être parent haut potentiel, c’est un sacré défi. Une recherche constante d'équilibre entre vos besoins personnels et vos besoins familiaux. Et dieu que c'est usant ! 


L’impact sur vous-même

Chaque soir, ding dong ! C’est l’heure de l'auto-réflexion.

Ce dialogue interne constant, parfois bienveillant (vraiment ?), souvent critique.

Cette quête incessante de la perfection, ce désir de tout faire bien.

C'est épuisant.


Vous vous jugez.

Vous vous autocritiquez.

Vous remettez en question chaque décision, chaque mot.


Le pire, c’est que quand vous vous livrez un peu sur ces réflexions personnelles. C’est épuisant pour vos proches. Ils n’ont pas envie d’être dans votre tête. Ils se sentent impuissants. Et ne savent, surtout, pas comment vous aider. Ou vous rassurer.

Vous vous sentez seul alors que vous aimeriez tant recevoir de l’aide. Trouver un moyen de stopper ces réflexions.

L’impact dans la prise de décision

Le monde s'étend devant vous avec une multitude de possibilités.

Pourtant, chaque choix est un défi.

Cette peur persistante de vous tromper.

Cette hésitation chronique qui vous paralyse.


Les autres avancent. Vous, vous êtes là, à peser chaque option.


Votre entourage est frustré pas votre incapacité à faire des choix.

Comme suspendu à vos décisions.

Certains vous en veulent, même, car ils considèrent leur attente inutilement prolongée par vos délibérations.


Vous vous souvenez de votre dernier resto en amoureux, quand vous avez mis trois heures à choisir l’entrée ?

Le repas n’avait pas commencé qu’une tension avait déjà fait « pop ».

Difficile de profiter de la suite quand vous avez eu l’impression de n’avoir pas pu choisir ce que vous vouliez, en face de votre homme qui a attendu trop longtemps pour pouvoir manger…


L’impact dans la gestion du temps


Les heures s'évanouissent.

Absorbées dans la spirale de vos pensées.


Procrastiner, repousser, puis cette frénésie d'activité, ce besoin impérieux d'agir, de rattraper le temps perdu.


Et en face, difficile de suivre pour les autres.

Les autres, dont les plans ont été perturbés ou laissés en suspens.

Travailler en équipe d’ailleurs est juste un calvaire pour vous.

Dans l’absolu, vous n'avez rien contre l’idée.

Mais alors dans la pratique….


L’impact dans la communication

Les mots affluent, une cascade de pensées, d'émotions.

Mais parfois, vous êtes perçu comme trop.

Trop intense, trop passionné.


Ou à l'inverse, ces moments où vous vous murez dans le silence, créant une distance qui peut déconcerter.


Vos proches se sentent submergés par ce « trop ».

Ou au contraire rejetés par votre distance.


Un jour, dans ma vingtaine, ma chef m’avait dit que je prenais trop de place en réunion. Qu’à cela ne tienne, la réunion d’après j’avais pris la décision de changer de comportement.

De « m’adapter ».

Quel choc, quand elle m’a dit que j’avais brillé par mon silence …

Aujourd’hui, je comprends.

Votre entourage a du mal à savoir où ils en sont avec vous.

Et c’est permanent.


L’impact en société

Les lumières, les bruits, l'énergie des grands rassemblements.


Vous y êtes, et pourtant, parfois, vous souhaitez être ailleurs.

Un malaise palpable, une envie de fuir les grands groupes, de chercher un coin tranquille.

Vous y allez toujours le cœur plein d’espoir.


Et vous repartez toujours la vague à l’âme.


Votre inconfort est interprété comme un désintérêt, voire une aversion envers les autres.

Ils se sentent négligés ou non appréciés.

Cela vous surprend d’autant plus que vous avez essayé de les approcher.

Maladroitement ?


L’impact sur la gestion de votre santé

Votre corps vous parle, mais vous êtes souvent trop pris dans le tourbillon de vos pensées pour l'écouter.

Ces signaux de stress, de fatigue, de surmenage…

que vous repoussez, que vous négligez.

Jusqu'à ce qu'ils vous rattrapent.


Au tour de vos proches de se sentir inquiets en voyant que vous négligez votre bien-être. Surtout qu’ils ont l’impression que leurs efforts pour prendre soin de vous sont totalement vains.


L’impact dans votre recherche d'épanouissement

Un désir ardent de sens, de passion.

Enfoui sous cette insatisfaction chronique, cette sensation qu'il manque toujours quelque chose.

Changements de carrière, nouvelles passions, vous êtes en quête perpétuelle, cherchant là où la vie sonnera juste.


Vos changements de métiers ou de loisirs déroutent tous ceux qui vous soutiennent. C’est rien de le dire.

Et sapent sous leur pied toute envie de vous aider ou de vous encourager.

A quoi bon ? Rien ne fait sens pour eux…


Certains ont tenté de vous suivre un peu plus loin.

Mais vous savez déjà qu’à la prochaine bifurcation, il n’y aura plus personne…


Vivre avec un haut potentiel, c'est comme naviguer à vue. Dans un océan de nuances, d'intensités, d'émotions. C'est un voyage terriblement complexe.

Mais qui peut toutefois devenir merveilleux.

A condition qu’on ait les clés pour comprendre et s’adapter.

Non pas se sur-adapter et se cacher derrière son faux self.

Juste comprendre, s’accepter et progresser.

Alors, voilà le moment d'aborder les solutions qui se présentent à vous. 


4. Des solutions pour mieux vivre avec le haut potentiel adulte 


Faites évoluer d’abord votre état d’esprit.

Ah, vivre avec le haut potentiel adulte, parfois, c'est un peu comme passer à la machine. Programme essorage.

Mais des solutions existent. Apprenez à dompter le zèbre qui est en vous !

Voici comment : 


Acceptez votre différence.

Vous n'êtes pas bizarre, vous êtes simplement en édition limitée.

Donc au lieu de vous comparer aux autres, vous pouvez juste commencer par vous accepter.


Ça ne se fera pas en un coup.

Mais petit à petit, vous allez comprendre qu’il n’en faut pas beaucoup pour que tout se réaligne.

Quelques petits changements de posture par-ci. De paradigmes par-là.

Un peu plus de confiance en vous.


Travailler sur l'acceptation, c'est comme apprivoiser ce zèbre sauvage :

Au début, il peut résister, mais avec du temps et de la patience, il devient votre plus fidèle compagnon.


Focalisez-vous sur ce qui va bien.

Pensez à tous ces moments où votre cerveau turbo-boosté vous a aidé.

Ces fois où vous avez résolu des problèmes complexes.

Grâce à des connexions créatives. Que seul vous êtes capable de faire dans votre équipe.


Donc, oui, vous avez vraiment des choses à apporter au monde.

Le fait que ça coince aujourd’hui, ne veut pas dire que vous n’allez jamais y arriver. C’est juste un problème de réglage.


Quand une radio crachotte, on jette pas la radio, on règle la fréquence.


Donc, à partir de maintenant, travaillez là-dessus. Pas sur le reste.


Et rappelez-vous la bonne phrase d’Einstein : 

«Si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre , il passera toute sa vie à croire qu'il est stupide ».

Concentrez-vous sur la vraie valeur que vous êtes capable d‘apporter ...

Et brillez ! Vous ne ferez plus d’ombre aux autres.

Et n'oubliez pas : chaque médaille a son revers.

N'oubliez pas de regarder le côté brillant!


Cherchez des espaces d'expression.


Si votre environnement ne vous nourrit pas assez – car cela arrive – alors oui, vous avez besoin d'un exutoire.

Pour diriger votre trop plein d’énergie vers quelque chose d’utile.


Pourquoi ne pas canaliser cette surcharge cognitive dans des activités artistiques ?

Peindre, danser, écrire, jouer d'un instrument… Laissez votre haut potentiel alimenter votre art.


Ou dans le sport ? Escalader, nager, courir jusqu'à n'en plus pouvoir. Toutes ces activités aident à canaliser votre énergie débordante. Et si la vitesse n'est pas votre truc, essayez le Tai Chi. C'est presque comme une danse, mais en mode "ralenti".


Il y a aussi les passe-temps intellectuels :

Les échecs, les jeux de société, les puzzles. Autant d'activités qui défient l'esprit tout en offrant cette porte de sortie.

 

Histoire d’en attendre moins des autres.

Et de vivre plus facilement avec eux !


Trouvez votre tribu.

Vous n'êtes pas seul(e).

À la minute où vous lisez ces lignes, il y a tout plein d'adultes à haut potentiel qui sont en train de se demander s'ils sont eux aussi dans ce cas-là.

C’est un comble non ?


Donc la solution est simple : 

Rejoignez-les !

 

Rire de vos propres spécificités (et/ou absurdités) avec ceux qui vous comprennent est incroyablement libérateur.

Pour trouver votre tribu, je vous renvoie à l’article que j’ai dédié à ce sujet. J'y aborde plusieurs stratégies. Mais grosso modo : 

  • En ligne (pour se connecter même en pyjama) il y a les groupes, les forums, Facebook….
  • Dans le vrai monde, dehors, il y a les associations, les groupes de soutien les ateliers…

…parce que c’est bien de se retrouver qu’entre zèbres.


Petit disclaimer !  

Zèbre ou pas zèbre, faites attention quand même à un point crucial : entourez-vous des bonnes personnes !


Plus j’avance, plus j’analyse le chemin que j’ai parcouru,

et plus je suis convaincue d’une chose : les personnes que je côtoie chaque jour font 80% de différence dans mon état d’esprit et mon bien-être général.


(Et ce ne sont pas tous des zèbres, loin de là !)


Mais ils me font avancer, progresser, me remettent en question de façon bienveillante. Et pour rien au monde, je ne laisserai un environnement formé au hasard des rencontres influencer à nouveau ma vie. 


Travaillez sur vous.

Quand vous faites une mise à jour de votre ordinateur, ça ne vous semble pas plus aberrant que cela si ?

Et bien imaginez que pour votre cerveau, c’est la même chose.

Il serait bien temps de faire une petite mise à jour de votre système d’exploitation non ?

Des outils puissants existent (je vous les détaille juste après, rassurez-vous) et ne sont pas réservés qu’à ceux qui "ont des problèmes".

Ils sont là pour vous aider à naviguer à travers cette tornade de pensées et d'émotions.


Pensez-y comme à une mise à niveau de votre cerveau – version 2.0.

Visez moins de bugs et plus de fonctionnalités !

Vous pouvez essayer  :

  • Le coaching :
    Un professionnel qui comprend les défis du haut potentiel peut être un véritable phare dans la tempête. Sur google, il y en a plein. Après, si vous souhaitez connaître ceux que je recommande n’hésitez pas à me demander !
  • La méditation et la pleine conscience :
    Cinq minutes par jour pour se recentrer, respirer, et... Oh, regardez un papillon! Ce fut pour moi une des choses les plus difficiles à apprivoiser mais qui m'a apporté un réel bienfait. Difficile au début. Puis peu à peu. Comme le café qui coule. Ça finit par remplir la tasse. Je n'y croyais pas vraiment, et puis hop. C'est le moment de passer au niveau supérieur !
  • L'éducation continue :
    Livres, articles, vidéos sur le haut potentiel, sur le mindset, sur les croyances limitantes. Plus vous en saurez, plus vous serez équipé pour gérer vos défis. Et aujourd’hui, on vit dans un monde, où faut pas le nier, tout est à notre portée. Ce serait tellement dommage de rester avec nos logiciels de 1995 !

Alors voilà. C’est parti.

Avec ces solutions en main et une pointe d'humour dans le cœur, la vie avec le haut potentiel n'a plus à ressembler à une équation insoluble.

Ça devient vraiment une aventure passionnante.


Mon meilleur conseil : abordez tout cela avec un mélange de sérieux, de rire et surtout d’auto-compassion.

Et lancez-vous à la conquête de votre plein potentiel !


5. Tournez-vous vers l’avenir : utilisez votre haut potentiel comme une force 


Être doté d'un haut potentiel intellectuel est un atout unique.

Souvent mal compris et sous-estimé.

Apprenez à canaliser cette puissance, elle deviendra une véritable force motrice dans divers aspects de votre vie.


Et pour cela, votre plan d’action est simple. Trois petites étapes à suivre.


Comme trois marches que vous allez franchir et sur lesquelles vous aurez besoin de revenir de temps à autres – histoire de faire le point.

Pour progresser. Pour vous aligner.

Et pour vivre votre meilleure vie !


1 - Reconnaissez vos atouts  

Quels sont les vôtres ?

Est-ce votre rapidité de compréhension ? Votre créativité ?  Votre intuition ? 

Quelles sont les nouvelles compétences que vous avez développées dernièrement… si facilement… presque sans effort ? Qu’est-ce qui vous semble si facile ? Ce sur quoi vous pouvez vous appuyer pour frayer votre chemin dans votre vie pro ? et dans votre vie perso ?

Ce sont vos atouts clés. Bichonnez-les.

Ce sont eux qui vous feront avancer le plus rapidement et le plus facilement possible. Croyez-en mon expérience.


2 – Affirmez-vous avec assurance (mais sans prétention) 

Arrêtez d’essayer de vous cacher. De vous sur-adapter. De faire comme les autres. Vous êtes zèbre, pas caméléon ! Faites le choix dès aujourd’hui d’utiliser votre différence comme une force.


Maintenant que vous avez changé d’état d’esprit là-dessus, tout le reste va se réaligner.


Et si vous le faites, les autres vont commencer à voir la complémentarité que vous pouvez leur apporter. Et vous accepter plus facilement.


Pourquoi  ?

C'est simple. 

Vous vous souvenez de votre collègue qui a voulu arrêter de manger de la viande. Quand elle a décidé d’acheter un steak végétal au soja « goût » barbecue.

Elle vous a promis, juré, craché qu'elle n'en achèterait plus jamais !…

Alors que quand elle a découvert des recettes végétales (qui ne cherchaient pas à copier ce qu'elle connaissait déjà)… elle a tellement adoré ces nouveaux goûts, ces nouvelles saveurs qu'elle vous a bassiné des heures avec ses nouvelles recettes.

Pas de point de comparaison, juste de la complémentarité. Et bien vous, c’est pareil…


3 – Faites des choix alignés

Choisissez des environnements et des métiers en accord avec votre haut potentiel.

Avec votre identité profonde pour faire briller ce que vous avez de plus intense en vous.

Contribuez au monde à la hauteur de ce que vous désirez.

Cela ne se fera pas en un jour (enfin, pour certains si…).

L’important c’est de se le répéter suffisamment souvent pour le garder en ligne de mire.


Voici un petit exercice concret :

Redéfinissez la notion de succès pour vous.

La perception que vous en avez peut être profondément personnelle et différente de la société.

Ce ne sont peut être pas les accomplissements matériels qui vous font vibrer mais bien plus vos réalisations personnelles ou votre épanouissement.

Élaborez donc votre propre échelle de la réussite. Au lieu de vous conformer aux standards extérieurs, définissez ce qui compte le plus pour vous et poursuivez ces aspirations.


Tracez votre chemin en toute conscience.


Le journal de gratitude m’a également beaucoup aidé pour réfléchir à ce pour quoi j’étais reconnaissante, changer de perspective et trouver ma voie.


Pour finir…

Votre haut potentiel était bien trop lourd à porter jusqu’à maintenant.

Et cela a trop déteint sur vos interactions.

Cela a même ébréché votre confiance en vous…


Qu’à cela ne tienne.


Vous en avez compris le mécanisme maintenant.

Vous avez mis le doigt sur les problèmes de comportement que cela pouvait engendrer.

Vous savez donc que :

  • votre sensibilité accrue ne doit pas engendrer nécessairement des réactions émotionnelles trop intenses,
  • votre sentiment de décalage n’est pas une fatalité. Vous pouvez vous sentir différent des autres sans pour autant ne pas réussir à vous intégrer ou à trouver votre place.
  • L’abondance de pensées et d’idées ne doit pas vous menez droit dans le mur. 


Et non seulement vous avec compris, 

mais en plus vous avez quelques outils pour vous réaligner.


Si vous faites votre taf, la procrastination, l’impulsivité et la sensation d’être incompris ne seront bientôt plus ces lourdes chapes de plomb logées sur vos épaules.


Je dois tout de même vous mettre en garde.


Car le travail ne va pas se faire tout seul.

Il va falloir fournir des efforts.


Peut-être un peu. 

Peut-être beaucoup.


Cela dépend d'où vous vous trouvez actuellement. 


Mais maintenant, vous connaissez la route à prendre.

Et ce dont vous pouvez vous délester.


Pour à la fin faire de votre potentiel votre plus grande force.

Contribuer à la hauteur de vos rêves.

Et vivre votre meilleure vie.

Ça vaut le coup d’essayer non ?


Dites-moi quel a été le plus dur pour vous.

Et où vous en êtes sur le chemin. Je serai ravie d'avoir vos retours !


Belle journée à vous,


Perrine

Découvrez mes autres articles :

laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}